Charlie Hebdo : l’unité nationale ne doit pas être qu’un slogan
Mercredi 7 janvier 2015, des journalistes et des salariés de Charlie Hebdo, des fonctionnaires de police ont été abattus.
Qu'ils s'appellent Charb ou Ahmed, Wolinski ou Moustapha, ils ont été odieusement assassinés.
Certains parce qu'ils avaient dessiné des caricatures, d'autres parce qu’ils y travaillaient, d’autres enfin parce qu'ils réalisaient leur mission de sécurité publique.
Jeudi 8 janvier 2015, une policière a été abattue dans l’exercice de ses fonctions.
Vendredi 9 janvier 2015, un supermarché casher a été attaqué, quatre personnes ont été tuées, victimes d’un crime antisémite.
Les victimes assassinées sont au nombre de 17. Des blessés sont encore à l’hôpital.
Qu'ils s'appellent Charb ou Ahmed, Wolinski ou Moustapha, ils ont été odieusement assassinés.
Certains parce qu'ils avaient dessiné des caricatures, d'autres parce qu’ils y travaillaient, d’autres enfin parce qu'ils réalisaient leur mission de sécurité publique.
Jeudi 8 janvier 2015, une policière a été abattue dans l’exercice de ses fonctions.
Vendredi 9 janvier 2015, un supermarché casher a été attaqué, quatre personnes ont été tuées, victimes d’un crime antisémite.
Les victimes assassinées sont au nombre de 17. Des blessés sont encore à l’hôpital.
Répondre par la plume, pas par les balles
La condamnation de ces actes doit être totale. Elle est totale parce que, quoi que l’on pense, la violence, en démocratie, ne doit pas être utilisée pour imposer ses vues.
Qui utilise la plume doit se voir répondre par la plume. Pas par des balles.
La démocratie, c’est le pluralisme des pensées qui dialoguent ensemble. La confrontation verbale peut être vive, mais elle s’en tient aux mots.
Vote, manifestation, réunion publique, chanson, articles, action en justice, les voies sont nombreuses pour manifester ses opinions. Sans violence physique. Sans morts.
Quelles que soient nos origines, réelles ou supposées, où que l’on vive, en centre-ville ou en quartier, en campagne ou en ville, que l’on ait apprécié les caricatures publiées par le journal ou que l’on s’en soit senti offusqué ou blessé, l’attentat barbare et fanatique qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo nous endeuille et nous plonge dans l’affliction, pour les victimes, leurs familles et leurs amis mais aussi pour notre pays.
Qui utilise la plume doit se voir répondre par la plume. Pas par des balles.
La démocratie, c’est le pluralisme des pensées qui dialoguent ensemble. La confrontation verbale peut être vive, mais elle s’en tient aux mots.
Vote, manifestation, réunion publique, chanson, articles, action en justice, les voies sont nombreuses pour manifester ses opinions. Sans violence physique. Sans morts.
Quelles que soient nos origines, réelles ou supposées, où que l’on vive, en centre-ville ou en quartier, en campagne ou en ville, que l’on ait apprécié les caricatures publiées par le journal ou que l’on s’en soit senti offusqué ou blessé, l’attentat barbare et fanatique qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo nous endeuille et nous plonge dans l’affliction, pour les victimes, leurs familles et leurs amis mais aussi pour notre pays.
Le vivre-ensemble ne doit pas être un simple slogan
Que se passera-t-il demain ? La question de la protection des libertés publiques a été posée de façon brutale.
Alors que des journalistes, défendant la liberté de s’exprimer, ont été abattus, il ne faudrait pas que, cédant à une vague de terreur, les libertés individuelles s’en voient restreintes.
Alors que des journalistes militants antiracistes ont été abattus, il ne faudrait pas qu’en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l’islam, des individus soient pris pour cible.
Pour garantir l’exercice des libertés fondamentales nécessaires à l’épanouissement de la démocratie, il nous faut, tous, être vigilants et faire en sorte que le vivre-ensemble ne soit pas un slogan, que l’unité nationale, en ce moment de deuil, se manifeste par des actes.
Alors que des journalistes, défendant la liberté de s’exprimer, ont été abattus, il ne faudrait pas que, cédant à une vague de terreur, les libertés individuelles s’en voient restreintes.
Alors que des journalistes militants antiracistes ont été abattus, il ne faudrait pas qu’en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l’islam, des individus soient pris pour cible.
Pour garantir l’exercice des libertés fondamentales nécessaires à l’épanouissement de la démocratie, il nous faut, tous, être vigilants et faire en sorte que le vivre-ensemble ne soit pas un slogan, que l’unité nationale, en ce moment de deuil, se manifeste par des actes.
Manifestons et agissons pour un futur plus positif
Alors, pour que liberté et démocratie ne soient pas que des mots, retroussons-nous collectivement les manches. Travaillons ensemble, entre individus de bon sens et de bonne volonté, venons renforcer ce qui est fait au quotidien et en silence depuis des années, peut-être insuffisamment par manque de bras et de moyens. Parce que nous avons peur pour demain, agissons à construire un futur plus positif.
Aide aux devoirs, actions pour l’orientation scolaire et professionnelle, pour l’insertion socioprofessionnelle, éducation à la laïcité, actions pour améliorer les relations entre police et population. Tous ces enjeux peuvent sembler petits face à la violence qui a surgi hier.
Pour autant, s’il faut aller manifester, s’il faut dire « Nous sommes tous Charlie », pour faire que la démocratie ne soit pas un mot, il nous faut aussi individuellement et collectivement nous y investir. Alors indignons-nous et organisons-nous.
Signataires :
Aide aux devoirs, actions pour l’orientation scolaire et professionnelle, pour l’insertion socioprofessionnelle, éducation à la laïcité, actions pour améliorer les relations entre police et population. Tous ces enjeux peuvent sembler petits face à la violence qui a surgi hier.
Pour autant, s’il faut aller manifester, s’il faut dire « Nous sommes tous Charlie », pour faire que la démocratie ne soit pas un mot, il nous faut aussi individuellement et collectivement nous y investir. Alors indignons-nous et organisons-nous.
Signataires :
Réda Didi, cofondateur Graines de France
Omer Mas Capitolain, président MDS 11
Thibault Renaudin, secrétaire général de l'Afev
Lana Hollo, consultante
Kag Sanoussi, porte-parole du Mouvement national pour l'égalité et la diversité, président de l'institut international de gestion des conflits
Mathieu Collet, président, d'Euros/Agency
Karim Amellalco, fondateur de SAM Network et du média Chouf-Chouf.com, maître de conférences à Sciences Po
Baki Youssoufou, activiste des libertés, fondateur de Wisign it, plateforme de mobilisation citoyenne
Ofer Bronchtein
Azzedine Benelkadi, cofondateur lyonbondyblog
Aziz Senni, entrepreneur engagé, membre fondateur de l'UDI
Nathalie Duhamel
Kamel Laadaili, ancien journaliste, acteur, humoriste aujourd'hui
Wajdi Liman, enseignant-chercheur en travail social
Malika Sabeg, directrice des ressources humaines - Talent Manager diplômée de L'ESSEC
Elyamine Settoul, maître de conférences a Sciences Po
Noria Cheriet Mulhouse, chargée de mission
Hacen Boukhelifa, avocat à la Cour
Huê Trinh Nguyên, rédactrice en chef de Salamnews
Hanan Ben Rhouma, rédactrice en chef de Saphirnews.com
Assia Benziane, co-présidente du Mouvement des élu-es de France pour l'égalité et maire adjointe à l'égalité des droits et aux droits des femmes
Karim Bouhassoun, conseiller politique, fondateur du mouvement Ensemble pour Vigneux.
Saphir News / 14 janvier 2015
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