Ilan Halimi 11 ans déjà paix à son âme
Son calvaire, sa mort m'ont bouleversé il y a 11 ans et ils me bouleversent encore.
Une pensée pour notre concitoyen Ilan Halimi, cet enfant de notre République Française, lâchement assassiné il y a 11 ans déjà.
Hacen Boukhelifa
Nîmes @ Dimanche 22 janvier 2017
L’affaire du gang des barbares (également appelée affaire Ilan Halimi) désigne les événements liés à la mort d'Ilan Halimi, enlevé dans la région parisienne puis séquestré et torturé en par un groupe d'une vingtaine de personnes se faisant appeler le « gang des barbares », dirigé par Youssouf Fofana. Leur choix se porte sur Ilan Halimi, car, du fait de son appartenance à la communauté juive, il est censé selon eux être riche.
L’affaire a suscité une vive émotion en France, y compris au plus haut niveau de l'État, du fait de l’antisémitisme des auteurs du crime et des conditions de séquestration et de mort du jeune homme. Le procès s'est déroulé d'avril à juillet 2009, selon les règles de publicité restreinte puisque deux des accusés étaient mineurs au moment des faits, le procès en appel en 2010. Le retentissement médiatique a été énorme et plusieurs livres en relation avec cette affaire ont été publiés, ainsi que plusieurs adaptations au cinéma.
Ilan Halimi, fils aîné d'une famille juive, né le , est un vendeur travaillant dans un magasin de téléphonie mobile du boulevard Voltaire à Paris. Le soir du 20 janvier, il rejoint en twingo grise « Yalda se disant Emma », jeune fille qui l'a ouvertement « branché » dans son magasin une semaine plus tôt et l'a rappelé pour passer une soirée ensemble. Il est enlevé dans la nuit du 20 au en région parisienne. Au petit matin, sa petite amie Mony avec qui il vit cherche vainement la Twingo d'Ilan, remonte chez elle. Inquiète, elle appelle ses amis et la famille Halimi. Ilan est torturé pendant les trois semaines suivantes dans une cité HLM de Bagneux dans les Hauts-de-Seine. Découvert agonisant le le long des voies ferrées du RER C à Sainte-Geneviève-des-Bois dans le département de l’Essonne, il est décédé peu de temps après son transfert à l’hôpital.
L’autopsie réalisée le 13 février à l’hôpital d’Évry (Essonne) a révélé des « brûlures » sur 80 % du corps, de multiples « hématomes et contusions », « une plaie à la joue » faite au cutter et « deux plaies à l’arme blanche sous la gorge ». Mais le médecin légiste conclut : « Aucun des coups n’est mortel. » Ce n'est donc pas un coup isolé qui a provoqué la mort mais l'ensemble des violences et tortures subies pendant trois semaines. Contrairement à des rumeurs ayant couru au moment des faits, aucune trace de violence sexuelle ni de mutilation n'a été décelée à l'autopsie. Il apparaît aussi que le froid (l’enlèvement s’est passé fin janvier) et la faim ont contribué à l’affaiblissement de la victime.
Ses ravisseurs, qui furent surnommés le « gang des barbares », voulaient obtenir une rançon pour sa libération. Le « gang des barbares » était composé d’une vingtaine de personnes qui gravitaient autour d’un chef, Youssouf Fofana. Toutefois, les enquêteurs, évoquant plusieurs déplacements en Côte d'Ivoire de Youssouf Fofana durant le rapt, ont avancé l’hypothèse d’un autre chef. Son avocat a déclaré, sans autres précisions : « Il [est] parti deux fois en Côte d’Ivoire sur vingt et un jours [durant le rapt] […] il n’était peut-être pas le seul à diriger les choses » et « Je ne suis pas convaincu qu’il puisse parler librement tant que d’autres personnes sont dehors ».
Des jeunes filles étaient utilisées pour attirer les victimes dans un guet-apens. Ilan Halimi ne serait pas la première victime du gang : il y aurait eu cinq tentatives d’approche avant lui, mais toutes auraient échoué. Halimi fut torturé durant plusieurs semaines dans une cave d’une cité de Bagneux. Le motif de ce crime est crapuleux et antisémite : il s’agissait d’extorquer de l’argent à la famille de la victime, « supposée riche car juive », alors que le salaire d'Ilan n'était que de 1 200 euros mensuels. Lorsque les ravisseurs se sont rendu compte que la famille (le père, Didier Halimi, gérant deux boutiques de vêtements, la mère Ruth secrétaire) ne disposait pas de la somme exigée — dont le montant a varié de 450 000 à 500 000 euros —, ils ont chargé un rabbin choisi au hasard dans l'annuaire téléphonique de récolter l’argent dans « sa communauté » pour payer la rançon.
Ilan Halimi est enterré au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem Ouest en Israël après le transfert de son corps de sa tombe en France.
Source Wikipédia